Après leur set du Raismes Fest,
nous avons pu interviewer TYSON BOOGIE, groupe lillois pour un
entretien très drôle mais aussi intéressant avec Kal (bassiste
chanteur) et Chris (guitariste et chœur). Je vous invite à les
découvrir un peu plus
RDE :Pouvez vous nous raconter
votre histoire ?
Kal : L'histoire de TYSON
BOOGIE commence au collège, il y a 20 ans en 4eme A, j'ai redoublé,
j'ai connu Chris et Antoine. Et Chris n'a pas voulu s'asseoir à coté
d’Antoine vu que c'était un nouveau il avait dit « je ne
m'assoit pas à coté des nouveaux ». Un jour Chris est
venu avec une cassette d'Iron Maiden (Piece Of Mind) et je lui
ai dit que j'écoutais AC/DC. 5 ans après, Chris s'est acheté une
guitare, a appris les chansons de Laurent Voulzy, surtout
« Rockollection », puis « Jeux Interdits »,
« Antisocial » (Trust),,, il a perdu son sang froid,
pensez à toutes ses années de service, du coup on a créé un
groupe qui s'appelle TYSON BOOGIE, une dizaine d'années après.
RDE : Et votre nom, TYSON
BOOGIE, c'est parce que vous aimez Mike Tyson et le Boogie ?
Kal : C'est un peu les deux
en fait.
Chris : Au départ on ne
s'appelait pas comme ça mais THE RIC FLAIR EXPERIENCE. On est des
gros fans de catch, de boxe... bref de tout ce qui est la
sous-culture de quand on étaient gamins. Notre première chanson
s’appelait « Tyson Boogie » et un pote nous a dit que
cela sonnerait beaucoup mieux comme nom et du coup on l'a gardé.
RDE : Vous avez sorti 3
albums : First Round, Second Round et Third
Round, composez-vous vos albums comme un match de boxe ?
Kal : Oui, et aussi comme
un match de boxe Thaï, par contre on ne sait pas trop si on va aller
jusqu'au 12ème round, il se peut qu'il y ait une droite de trop qui
risque de partir et on sera K.O. avant. Puis c'est aussi un bon
filon.
RDE : Et pour donner des titres
aux albums c'est moins casse-tête ?
Chris : Oui, et pour les
pochettes aussi.
Kal : Il faudrait aussi que
le Seigneur des anneaux sorte un 4ème épisode pour les codes
couleur.
RDE : Comment s'est passé
l'écriture de ce 3ème opus ?
Chris : Bien, j'ai eu 17/20
(rire). Il y a des morceaux récents et d'autres que le traine depuis
5ans.
Kal : On ne se pose pas
trop de questions. Après le boulot, on joue et on voit ce qui se
passe. Et dès qu'on a 5 titres et un peu d'argent, on fait un EP en
studio.
Chris : Parfois j'arrive
avec un riff, Kal aussi. Après nous composons tous ensemble.
Kal :
D'autres fois, c'est des idées de chansons, ou des paroles complètes
Cela peut passer par une idée de paroles. Un jour Chris est venu en
disant : Je verrais bien une chanson avec « Yippee
Kay Yay Motherfucker », et du coup, on est parti dessus. On
essaie que nos chansons sonnent, soit avec un slogan, soit avec un
riff, donc on tisse autour.
RDE : Donc il n'y a pas de
concept album ?
Kal : Au départ on voulait faire un concept album sur
les catcheurs, c'est pour ça qu'on retrouve 4-5 chansons dessus
comme « The Undertaker Shook Me » ou « Big Up Bam
Bam »
RDE : Vous êtes lillois, et
vous tournez beaucoup dans le Nord-Pas de Calais. Avez vous envie de
tourner dans toute la France, Belgique... ?
Kal : Il faut qu'on ait
l'opportunité, le temps, il faut avoir les contacts. On va là où
le vent nous mène. On nous appelle et on dit si c'est faisable ou
non. On ne fait pas de plans sur la comète, on se fait plaisir. Là,
le Raismes Fest nous a appelé, on est venu avec plaisir. Si un bar
veut nous faire jouer, on regarde les kilomètres, à combien ça
nous revient... C'est vraiment au feeling.
RDE : Vous venez de jouer au
Raismes Fest, comment cela s'est-il passé et qu'avez vous pensé du
public ?
Chris : Le public est très
bon, comme toujours à Raismes, on était déjà venu il y a 2 ans et
c'était déjà la fête. Il y a toujours une bonne ambiance ici, ce
festival reste artisanal mais très bien foutu. Et là, on était
très content de pouvoir jouer sur la grande scène avec un super
matos. Les gens sont receptifs.
Kal : le Raismes Fest est
un festival fait par des passionnés pour des passionnés. Ce n'est
pas un parc d'attraction avec sa grande roue...
RDE : Vous défendez le titre
de « l'apéro time », racontez nous cette histoire, et
comment cela se passe ?
Kal : Il y a 2 ans, nous avons
joué sur la petite scène à peu près à la même heure (13h) et
une personne est venue nous voir et nous a dit « vous êtes les
champions de l'apéro du Raismes Fest », donc cette année on a
remis notre titre en jeu. C'est peut-être encore nous qui détenons
la ceinture.
RDE : Si vous aviez
l'opportunité d'ouvrir pour un grand groupe, ça serait qui ?
Kal : Je suis un très
grand fan de TWISTED SISTER. Pour moi, c'est un groupe parc
d'attraction, c'est à dire qu'ils font toujours la même chose. Mais
cela ne me dérange pas de les voir tous les ans jouer la même chose
et d'ouvrir pour eux car ils ont la banane. Ça serait un honneur
qu'on nous compare à eux car c'est dans un même esprit que nous
voyons notre groupe. Mais cela n'arrivera jamais
RDE : Question difficile,
choisissez 5 albums que vous emmèneriez avec vous sur une île
déserte ?
Kal : L'album photo de mes
dernières vacances... LudiChrist (Powertrip),
S.O.D. (Speak English or Die), Anthrax (Among The Living) et le live
de Twisted Sister.
Chris : l'intégrale de Synessi
vu qu'ils ont 5 albums.
RDE : Vous avez le mot de la
fin.
Kal : Continuez à écouter
du Rock'n'Roll sur Riff d'enfer, et j'irai jeter une dédicace pour
qu'il vous mette « I Wanna Rock ».
Propos recueillis par Screamette
Correction : Nono666
Merci à Phil l'organistateur du Raimes fest, et Roger Weissier.